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 anton-ceylan ► cause you're my everything.

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anton-ceylan ► cause you're my everything. 1366796577-weareyoung




Robyn-Jude C.-Whitehead
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MessageSujet: anton-ceylan ► cause you're my everything.   anton-ceylan ► cause you're my everything. EmptyDim 28 Avr - 22:36

Je souris parce que je pense que si l'on cache sa souffrance elle disparaît. Et dans un sens, c'est vrai : elle est invisible donc elle n'existe pas, puisque nous vivons dans le monde du visible, du vérifiable, du matériel. Ma douleur n'est pas matérielle ; elle est occultée.
la vie est plus facile lorsque tu es là pour moi ♡
La famille, elle est toujours là pour toi. Peu importe que tu sois chômeur ou président, que tu sois riche ou pauvre, vendeur ou dealeur. La famille, c'est la seule qui te tiendra la main jusqu'à ton dernier souffle. Je n'ai jamais oublié cela, jamais mis de côté ma famille. Je n'ai pas vraiment connu l'amour de mon père, ni même sa présence. À part quelques vieilles photos que maman gardait comme un trésor, je ne savais pas à quoi il ressemblait réellement puisque je l'ai presque toujours connu au front. Pourtant, je n'ai jamais rien manqué, j'ai grandi entouré d'amour. Ma maman a toujours été présente pour moi, j'étais sa petite princesse, sa mademoiselle qu'elle aimait par-dessus tout.

Puis, j'avais aussi la chance d'avoir un grand-frère et un jumeau. Ce dernier, Caleb est malheureusement né en étant autiste. Je ne sais pas pourquoi, moi, je n'ai rien eu de tout cela. Des fois, je me sens responsable de son handicap. Je me dis que peut-être, cela aurait dû être moi à sa place. J'aurais tant voulu pour qu'enfin, il ne souffre plus de sa situation, de toutes les moqueries qu'il peut entendre de la part d'ignorant infâmes et irrespectueux. C'est mon petit frère que je protégerais toujours. Avec Anton-Ceylan, mon aîné, nous n'avons que quelques mois de différence, peut-être était-ce pour ça que nous sommes si proches. Puis, surtout depuis la mort de papa, il est toujours là pour moi, il joue le rôle du père, de l'homme de la famille. Même si certaines fois, je le trouve beaucoup trop derrière moi, à surveiller sans cesse ce que je fais, avec qui je traîne, je suis consciente que je m'en sortirais pas aussi bien sans lui. C'est mon pilier face à toutes ces merdes. Parce que maman a totalement changée aussi depuis la disparition de son bien-aimé, elle s'est renfermée sur elle et a même des pensées suicidaires. À seize ans à peine, je ne peux plus compter sur ma mère pour m'aider à grandir et pour me rassurer face à mes peurs. Papa a complètement bouleversé nos vies en s'en allant.

Aujourd'hui était un jour comme les autres, maman n'avait pas changé d'un poil. Seule, j'avais préparé mon petit-déjeuner et manger dans le silence complet. Je n'avais pas l'envie de sortir ou même de m'habiller. Cette ambiance, ce quotidien commençait réellement à me peser sur le moral, même si j'essayais toujours de cacher derrière un large sourire. Affalée sur mon lit, je sortis une boite en fer et la posa devant moi. Mes mains tremblaient rien qu'en pensant à ce qu'elle renfermait. Après l'avoir ouvert, j'en sortis ces trésors et les étala sur mon lit. Des photos du passé, où notre famille porté encore le bonheur sur ses épaules, des photos de Danaé, ma meilleure amie, ou de ma personne en compagnie de Mason envahissait ma couverture. Tous les moments joyeux de ma vie étaient face à mes petits yeux et j'en avais mal tellement tout cela était du passé. La seule relation qui n'avait pas été touchée par la solitude ou la tristesse était celle que je partageais avec Danette. Toutes les autres avaient littéralement changé sans mon accord. Pour certains, le passé était synonyme de douleurs, de tristesse, moi, c'était tout le contraire. J'aurais pu tout donner pour redevenir cette enfant insouciante, aimée de ses parents et taquinée par ses deux frères. Mais, la vie avait repris son cours et il fallait faire avec maintenant. Reprendre une grande inspiration et continuer à se battre pour que le futur devienne meilleur auprès de ceux que j'aime.



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Anton-Ceylan C.-Whitehead
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MessageSujet: Re: anton-ceylan ► cause you're my everything.   anton-ceylan ► cause you're my everything. EmptyMar 30 Avr - 18:17

Les gens s’interessent à l’art parce que c’est la seule trace de notre passage sur terre.
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Tu passes un main dans tes cheveux en désordre. Bordel, il est trop tôt pour se lever. Mais la lumière du soleil te crame les yeux; t'as oublié de fermer les volets en te couchant ce matin. Tu te souviens même pas de t'être couché. Mais à en juger par l'état de tes yeux qui te brûlent, t'as pas dormi assez longtemps. T'as même pas pris la peine de te déshabiller en entier. Ton t-shirt en chiffon repose au pied du lit. Mais t'as encore tes godasses, ton jean et tout le bordel. Classe. Tu frottes tes paumes contre tes tempes pour essayer de remettre de l'ordre dans tes idées. Quel jour on est ? Samedi. Où t'es ? Dans ta piaule. T'as fais quoi hier ? Dealer, te cuiter, baiser comme un porc. Classe. Pourquoi t'es debout si tôt ? T'en sais foutrement rien mais t'arrives plus à trouver le sommeil, t'es condamné à rester debout. Autant prendre une douche, te rincer le gosier avec autre chose que de la tise et retourner te pieuter en espérant que cette fois, rien ne viendra troublé ton repos.

T'es sorti de ta chambre, direction la salle de bain. Mais tu t'arrêtes en chemin, devant la porte de la chambre de ta soeur. Elle est entrouverte. Tu l'aperçus sur son lit, pensive, des photos autour d'elle. L'année n'avait été facile pour personne ici. La mort de votre père, aussi absent qu'il ait été, avait plongé la famille dans le tourment. Tu lui en voulais d'autant plus pour ça. Il vous avait foutu dans la merde, qu'il soit là ou pas et ce con avait trouvé le moyen de se faire descendre. Jamais tu pourras pardonner à ce mec d'avoir mis en péril votre vie à tous avec la sienne. Ta mère, déjà fragile de nature, s'était complètement écroulée. Elle n'était plus qu'une ombre, une éponge imbibée d'alccol, tu avais beau avoir peur pour elle, tu étais furieux. Elle avait baissé les bras alors que vous aviez tous besoin d'elle. Tu avais besoin d'elle. Caleb avait besoin d'elle. Robyn avait besoin d'elle. Si les garçons s'identifient en prioritaire à leur père - ce qui n'est pas ton cas - les filles prennent leur mère pour modèle. Et quel image renvoyait-elle à Robyn ? Elle n'avait plus de mère à contempler, pas de soeur dans l'ombre de laquelle se réfugier. Elle n'avait que toi et tu faisais ce que tu pouvais, c'est à dire pas grand chose à ton grand regret.

Tu pousses finalement la porte avec ton épaule et tu entres à demi.

« Déjà levée, Robyn ? »

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Robyn-Jude C.-Whitehead
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MessageSujet: Re: anton-ceylan ► cause you're my everything.   anton-ceylan ► cause you're my everything. EmptyMer 1 Mai - 14:19

Je souris parce que je pense que si l'on cache sa souffrance elle disparaît. Et dans un sens, c'est vrai : elle est invisible donc elle n'existe pas, puisque nous vivons dans le monde du visible, du vérifiable, du matériel. Ma douleur n'est pas matérielle ; elle est occultée.
la vie est plus facile lorsque tu es là pour moi ♡
Je sais pas si papa me manque réellement. J'arrive pas encore à répondre à cette question mais, c'est clair que notre vie était mieux avant qu'il parte. J'ai grandis sans lui et, je ne sais toujours pas comment Anton a pu faire sans avoir un modèle auprès de lui. Moi, j'y arrive toujours pas sans maman, sans sa présence ou ses petits gestes du quotidien. Des fois, je lui propose d'aller faire les boutiques avec moi ou j'essaye même de la prendre dans mes bras mais, elle me repousse toujours. Toutes marques d'affections lui rappellent papa. Je lui en veux pas, je comprends son désarroi. Comme moi, elle ne vit plus une belle histoire d'amour avec l'homme de sa vie. Je me dis qu'on pourrait en parler ensemble, parler de notre mal-être et de notre manque d'affection venant d'un homme mais, maman reste prostrée dans sa tristesse. Heureusement, j'ai Winona pour m'orienter dans mes choix. C'est comme ma grande sœur, enfin, c'est ma grande sœur tout simplement. Je sais que je peux compter sur elle, elle sera toujours là pour moi. On a aussi beaucoup de photos ensemble, la plupart sont accrochées dans ma chambre d'ailleurs. Celles qui se trouvent dans ma boite sont celles que je ne peux pas afficher, soit parce qu'elles me font mal comme celle de notre famille heureuse, soit parce qu'elles sont impossible à montrer aux autres comme celle que j'ai prise en compagnie de Mason.

« Déjà levée, Robyn ? » Cette voix, je pourrais la reconnaître parmi des centaines d'autres. Anton est à la porte de ma chambre et lui, a l'air d'être encore endormi. En reposant le regard sur mon lit, je vois les photos de Mason qui sont bien visibles. D'un coup de main, je les pousse en dessous de celle de ma famille, afin d'éviter que Anton ne tombe dessus. J'imagine déjà la scène et les milliers de questions qu'il pourrait me poser. « C'est à toi que je devrais poser cette question. Tu es encore rentré tard hier soir. » Je savais très bien ce qu'il avait fait, j'en aurais mis ma main à couper. Ça me dérangeait toujours qu'il ait à s'occuper sans cesse de nous, sa famille. J'étais persuadée d'être un fardeau pour lui, un lourd sac qu'il devait traîner dans tous les endroits où il se promenait. Il était loin d'avoir la vie rêvée et en comparant les anciennes photos avec son visage de maintenant, on pouvait remarquer que son rôle avait changé. Sans pouvoir les retenir, quelques larmes se mirent à couler sur mes pommettes rosées. « Anton, dis moi, est-ce que tu es heureux ? A cause de maman, de Caleb, de moi, tu peux pas vivre comme tu le veux, tu sais. » J'avais beau être la petite sœur, le bonheur de ma famille m'était important aussi. Concernant Caleb, je ne sais pas s'il se rendait vraiment compte de ce qu'il nous arrive, de la situation dans laquelle nous sommes. Mais, Anton lui, il nous porte à bout de bras et sans jamais se plaindre. Je ne sais pas comment il arrive à faire ça, c'est clair que moi, je le vois comme un super-héros. C'est grâce à lui que je mange, que je bois, que je suis encore là aujourd'hui. Je détourne le regard de mon frère, préférant regarder la fenêtre afin de ravaler mes larmes. Des larmes que j'essaie le plus souvent de cacher pour être comme Anton, pour être forte.



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Anton-Ceylan C.-Whitehead
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MessageSujet: Re: anton-ceylan ► cause you're my everything.   anton-ceylan ► cause you're my everything. EmptyMer 1 Mai - 17:31

Les gens s’interessent à l’art parce que c’est la seule trace de notre passage sur terre.
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« C'est à toi que je devrais poser cette question. tu es encore rentré tard hier soir. »

Tu fais comme si t'avais pas capté sa précipitation: t'es trop ko pour essayer de comprendre ce qu'elle te cache puis c'est une fille, ça cache toujours un tas de truc. T'as pas nécessairement envie de te prendre la tête là, elle est très bien dans ton cul pour l'instant mais si elle pouvait retourner sous la couette...
Tu achèves de pénétrer dans la chambre d'une démarche traînante pour venir t'écrouler au pied du lit. Tes yeux fatigués balayent furtivement les photos et t'as pas besoin qu'elle ouvre la bouche pour savoir qu'elle est en proie à une profonde nostalgie. Et comment ne pas l'être à sa place ? Elle a tendance à se réfugier dans la danse et le cheerleading mais des fois elle te parle. Quand vous étiez gamins elle te parlait tout le temps. Normal c'était juste ta petite princesse quoi. Tu la trimbalais partout avec toi, comme un talisman. Tu lui faisais des câlins, tu lui racontais des histoires, tu séchais ses larmes. Elle avait fini par grandir mine de rien. Et elle avait pris ses distances, ce dont tu ne lui tenais pas rigueur. C'est une fille, t'es un mec. Elle peut pas tout te dire, tu le sais et tu l'acceptes.
Sans que tu piges pourquoi tu vois ses yeux vacillés avant que des larmes ne s'en échappent, tu t'empresses de combler la distance qui vous sépare pour venir la serrer contre toi. T'as jamais été un fana des larmes mais dans les yeux de ta soeur, ça te fend le coeur. Un connard ouais mais pas un connard avec tout le monde.

« Anton, dis moi, est-ce que tu es heureux ? A cause de Maman, de Caleb, de moi, tu peux pas vivre comme tu le veux, tu sais. »

Si t'es heureux, c'est ça qui lui fais mal ? Si y'a une chose qui te rend pas heureux c'est bien de faire pleurer ta soeur sur ton soeur. Mais en même temps, les chats font pas des chiens. Vous tenez ça de votre mère, votre capacité à vous en faire toujours pour vos proches. C'est une faiblesse et une force à la fois. Toi, ça te poussait à tenir sans jamais faillir. Ta soeur, ça lui laminait le coeur. Non tu pleurais jamais sur ton soeur. Quand ton père était là, les rares fois où il était en permission, vous vous engueuliez sans arrêt parce que t'envahissait son autorité. Mais cette autorité il te l'avait léguée, il pouvait pas la reprendre quand bon lui chantait. C'était juste pas possible. Mais quand il avait claqué et que ta mère a craqué, tout s'est fait beaucoup plus concret. T'es qu'à quelques jours de ta majorité, moins de deux semaines en fait et t'es déjà l'homme de la maison depuis des lustres. T'as pas eu le droit à ton enfance et t'en veux qu'à ton père pour ça. Mais tu te plains plus non, tu pleures jamais, tu t'interdis de t'apitoyer sur ton sort parce que ça te fera pas avancer.
Alors ouais t'as toujours eu l'impression que tu méritais pas ça, que tu méritais mieux. Mais tu t'appliquais à bâtir ce que tu voyais comme ton avenir. T'avais pas beaucoup de temps à consacrer à ça mais tu baissais pas les bras.

« J'ai tout mon temps pour être heureux, Robyn. Puis c'est toujours passager être heureux et on en saisit le sens que quand on en a bavé. Un jour, je serais heureux. Pour l'instant j'en ai pas le temps. Mais t'en fais pas pour ça. Tu comptes les accrocher toutes ces photos ? »

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MessageSujet: Re: anton-ceylan ► cause you're my everything.   anton-ceylan ► cause you're my everything. EmptyMer 1 Mai - 19:02

Je souris parce que je pense que si l'on cache sa souffrance elle disparaît. Et dans un sens, c'est vrai : elle est invisible donc elle n'existe pas, puisque nous vivons dans le monde du visible, du vérifiable, du matériel. Ma douleur n'est pas matérielle ; elle est occultée.
la vie est plus facile lorsque tu es là pour moi ♡
« J'ai tout mon temps pour être heureux, Robyn. Puis c'est toujours passager être heureux et on en saisit le sens que quand on en a bavé. Un jour, je serais heureux. Pour l'instant j'en ai pas le temps. Mais t'en fais pas pour ça. Tu comptes les accrocher toutes ces photos ? » C'est pas le genre de réponses que je voulais mais, au fond, je m'en doutais profondément. Anton-Ceylan avait toujours été ce frère qui fait passer le bien de sa famille avant le sien. Depuis que je suis toute petite, il s'occupe de moi, m'offre l'amour que papa n'a pas eu le temps de me donner. Nous n'avons que deux ans de différences lui et moi mais, pourtant, certaines fois, j'ai l'impression qu'il en vingt de plus. Il a une maturité énorme et son courage n'est jamais affaibli, il est là, je peux compter sur lui à toute épreuve. Tout le monde a une idole, un modèle auquel on voudrait ressembler quand on sera grand, moi c'est Anton. J'aimerai avoir sa force de caractère, son courage, ne jamais faiblir comme lui. Mais, je suis tout le contraire, moi, je peux pas m'empêcher de pleurer comme une idiote et encore une fois, c'est Anton qui me réconforte. Je me sers contre ses bras, appuie ma tête sur son torse. Ce contact avec lui, je ne l'ai plus aussi souvent qu'avant mais, il me manque terriblement. Je m'en fou de Paris, Londres, Rome et tous ces endroits. Moi, là où je me sens le mieux, c'est dans les bras de mon grand frère.

« Non, je les accrocherai pas. Notre vie, c'est plus ça, j'ai pas besoin de me le rappeler tous les jours. » Soigneusement, je range une à une mes photos dans ma boite. Je ne veux pas les abîmer non plus, elles restent une belle trace du passé. En même temps, je réfléchis à une idée que j'ai eu et instaure un long silence. Ça m'énerve de voir de plus en plus mon frère vendre de la drogue, risquer la prison, comme Mason a pu le vivre, et tout ça pour me nourrir moi. Avec tout ce qu'il fait pour moi, il mériterait tellement mieux. Sûrement de faire sa vie et de nous laisser nous débrouiller un peu, peut-être que ça réveillerait maman et qu'elle assumerait enfin sa famille. Mon frère pourrait alors vivre comme un jeune homme normal, de presque dix-huit ans et non pas comme un homme qui doit assumer une mère dépressive, un frère autiste et une sœur tout à fait inutile. « J'ai réfléchis à quelque chose Anton. J'en ai marre de te voir assumer tout seul, moi aussi je dois bouger mon cul. » Je pris une grande inspiration et je cherchais mes mots. Regarder Anton en face m'était impossible, j'étais presque sûre de sa réaction mais, j'en avais marre d'être un poids sur les épaules de mon frère. « J'me disais que si j'arrêtais les cheers et la danse, ou même l'école, j'ai pas encore décidé sur ça. Enfin bref, dans ce cas-là, j'aurais plus de temps libre et je pourrais chercher un boulot, honnête cette fois-ci. Je pourrais t'aider à relever notre famille. » Je tomba sur une photo de Mason et moi et me détacha d'Anton pour pouvoir la regarder tranquillement. Il me manquait tellement. Je n'étais sorti que trois mois avec et pourtant, j'avais l'impression d'avoir passé mes seize années à ses côtés. Pour me concentrer sur mon frère, je dépose la photo dans ma boite, retournée, afin qu'il ne voit pas ce qu'elle affiche.



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Anton-Ceylan C.-Whitehead
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MessageSujet: Re: anton-ceylan ► cause you're my everything.   anton-ceylan ► cause you're my everything. EmptyJeu 2 Mai - 17:18

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« Non, je les accrocherai pas. Notre vie, c'est plus ça, j'ai pas besoin de me le rappeler tous les jours. »

Tu hoches la tête, tu comprends son raisonnement mais tu trouves ça triste qu'elle soit déjà aussi blasée à seulement 16 ans. T'aurais voulu qu'elle garde encore un peu de son innocence et de son insouciance, pas comme toi. T'aurais voulu que rien ne vienne ternir sa joie de vivre et sa bonne humeur. T'aurais voulu qu'elle n'ait pas à pleurer plus que nécessaire. Pourquoi est-ce que vous n'aviez pas une vie comme les autres ? Pourquoi est-ce qu'on vous imposait ça ? Ta mère croyait fermement en Dieu mais toi, tu avais du mal à concevoir qu'une entité supérieure puisse rester des bras croisés pendant que certains sont enchainés à la souffrance comme des bêtes à leur donjon. Non, c'était compliqué à concevoir pour toi.

« Mais ça veut pas dire que ça le serait plus jamais. Vois pas ça comme un fardeau, vois ça comme un objectif à atteindre de nouveau. »

Tu la regardes ranger méticuleusement . Tu passes une main dans tes cheveux, calmement. T'es parfaitement réveillé à l'heure actuelle. Parfaitement réveillé et parfaitement lucide. Mais t'étais fatigué, une espèce de fatigue latante. Tu te laisses tomber sur le dos. Et tu fixes le plafond sans vraiment le voir. T'as envie de croire que ta petite soeur sera à nouveau heureuse, t'as besoin d'y croire et tu feras tout pour y parvenir, absolument tout ce qu'il faut. Parce que c'est ça ton rôle.

« j'ai réfléchis à quelque chose anton. j'en ai marre de te voir assumer tout seul, moi aussi je dois bouger mon cul. » Tu te redresses, t'aimes pas ce que ça veut dire mais tu te redresses d'un coup. s encore décidé sur ça. enfin bref, dans ce cas-là, j'aurais plus de temps libre et je pourrais chercher un boulot, honnête cette fois-ci. je pourrais t'aider à relever notre famille. »
« Non. » Ta voix est basse, sourde mais inflexible. « Non, c'est hors de question. Ecoute-moi Robyn. Tu n'as que 16 ans et jusqu'à ce que t'aies terminé le lycée, il est hors de question que tu travailles. Je veux que tu te concentres sur tes études. C'est clair ?»

Pendant que tu parlais, tu t'étais posté devant elle pour être sûre qu'elle te regarde qu'elle voit que tu n'étais pas en colère mais bien sérieux et que tu ne souffrirais aucun refus. Il était hors de question qu'elle travaille, tu ne voulais pas qu'elle devienne comme toi et surtout , tu ne voulais pas qu'elle mette ses études entre parenthèse. Si seulement vous pouviez ne plus jamais avoir à vous soucier de quoi vous vivriez le lendemain. Si seulement vous pouviez ne pas avoir à compter chaque centime. Mais c'était pas possible, non. Mais tant que tu serais là, il était hors de question que Robyn prenne sur elle pour assumer. Pas maintenant, elle n'était encore qu'une enfant. Et tu voulais faire en sorte qu'elle continue à en profiter au maximum.

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MessageSujet: Re: anton-ceylan ► cause you're my everything.   anton-ceylan ► cause you're my everything. EmptyJeu 2 Mai - 23:02

Je souris parce que je pense que si l'on cache sa souffrance elle disparaît. Et dans un sens, c'est vrai : elle est invisible donc elle n'existe pas, puisque nous vivons dans le monde du visible, du vérifiable, du matériel. Ma douleur n'est pas matérielle ; elle est occultée.
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« Mais ça veut pas dire que ça le serait plus jamais. Vois pas ça comme un fardeau, vois ça comme un objectif à atteindre de nouveau. » Je sais toujours pas comment il fait pour arriver à me sortir des phrases comme ça. Pour lui, j'ai l'impression que rien n'est difficile, qu'il peut tout surmonter et que rien ne lui fait peur. Je crois à tout ce qu'il me dit, en tout cas, j'espère qu'il ne m'a jamais menti. Maman a son dieu, moi j'ai mon Anton-Ceylan et je suis toujours aussi subjugué par ce qu'il peut faire, ce qu'il peut dire. Bon, j'avoue que certaines fois, il m'est arrivé, moi aussi, de prier comme maman. D'implorer le tout-puissant pour qu'il nous offre une meilleure vie mais, comme d'habitude, je me suis fait avoir. Il ne sait jamais rien passé de différent. Je sais que je suis trop naïve, que je ne vois jamais le mal qui m'entoure mais, je dois encore rêver que le bien est présent partout. Partout, sauf dans la maison des Cruz-Whitehead apparemment. « J'ai du mal, tu sais. » Je souffle un grand coup pour ne pas pleurer de nouveau. Mes larmes s'étant calmées depuis quelques minutes, je ne veux pas passer encore une fois, pour une déprimée. « Je sais pas comment tu fais, t'arrives toujours à positiver. J'ai pas ton courage, j'ai pas ta force moi. » Et pourtant, Dieu sait que j'aimerai l'avoir. Moi, je suis une miniature de ma mère, une fille fragile à l'intérieur, super forte à l'extérieur. D'ailleurs, quand je me compare à elle, je ne trouve que peu de différences et j'ai toujours peur de finir comme elle, comme une femme perdue et remplie de tristesse. Comme une femme qui ne croit plus en la vie.

J'ai à peine dis mes intentions qu'Anton, qui étais allongé, s'est relevé d'un coup. Je sais déjà que ça ne sent pas bon pour moi. « Non. » Ce qui m'étonne, c'est qu'il ne crie pas. Il a l'air quand même assez calme, malgré ce que je viens de lui dire. En même temps, mon frère est très loin d'être du matin, ça doit être la raison à son calme impériale. Son non reste néanmoins sûr et franc. Je sais très bien que je ne pourrais pas rivaliser contre lui, comme souvent d'ailleurs. « Non, c'est hors de question. Ecoute-moi Robyn. Tu n'as que 16 ans et jusqu'à ce que t'aies terminé le lycée, il est hors de question que tu travailles. Je veux que tu te concentres sur tes études. C'est clair ?» Je le regarde dans les yeux, c'est qu'il en a de magnifiques aussi. Ce qu'il me dit, j'y prête pas plus attention en fait, parce que je m'attendais déjà à cette réponse. Mon frère a cette façon de vouloir me protéger, me garder comme une petite fille qui m'exaspère certaines fois. Je l'adore c'est vrai mais, il agit souvent comme un père qui interdis beaucoup trop de choses à sa fille. « Pourquoi c'est si important pour toi ? » J'étais persuadé qu'il le savait. Si je me mettais à travailler, un salaire de plus rentrerait dans nos poches, on pourrait alors beaucoup mieux sans sortir. J'avais pas peur de salir mes mains si cela était bénéfique pour notre famille. Non, moi j'étais pas ce genre de pouf qui pensaient à leurs petits ongles et leurs maquillages. Je savais très bien faire face à tout ce qu'un travail apportait. « Je pourrais toujours les reprendre lorsque notre situation ira mieux. C'est pas à toi de tout gérer comme ça, moi aussi je peux aider. J'ai pas envie que tu prennes des risques pour moi. J'ai peur pour toi ... » La bombe était lâchée. Je n'aimais pas savoir qu'Anton était dealer. En voyant Mason se faire embarquer et les flics venir récupérer son pactole dans ma chambre, je savais ce que ses magouilles pouvaient lui risquer. J'en avais peur tous les jours, toutes les nuits. S'il se faisait lui aussi embarquer alors je me retrouverais seule pour redresser la famille. Je devais dès à présent prendre les devants. Je posa ma boite sur le sol et m'allongea sur le lit, avec toujours le regard posé sur Anton. Si un jour, il se faisait attraper, je serai la première responsable, j'en étais persuadée. A seize ans, certains vivent déjà seul et s'assume complètement, moi, j'ai encore mon frère qui me paie ma bouffe et mes fringues et tout ça, avec de l'argent provenant de la drogue. De l'argent utile mais, de l'argent sale.



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Anton-Ceylan C.-Whitehead
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MessageSujet: Re: anton-ceylan ► cause you're my everything.   anton-ceylan ► cause you're my everything. EmptyVen 3 Mai - 13:51

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Toi, fort ? Tu n'avais jamais pensé à toi en ces termes-là mais tu comprenais que Robyn puisse faire cet amalgame. Tu n'étais pas fort à proprement parlé selon toi mais incroyablement têtu et obstiné. T'es le genre de mec qu'on arrivera jamais à faire plier par la force, t'acceptes jamais la soumission, que ce soit à quelqu'un ou à une espèce d'entité supérieure supposée inflexible. Non, toi tu te bats et tu te battras jusqu'à ton dernier soupir, jusqu'à ce que la mort te départage de ton adversaire. C'est le package dont t'as doté ton père à la naissance, la raison pour laquelle vous avez jamais pu vous entendre: vous êtes trop pareils, vous étiez trop pareils. Vous êtes nés pour commander, pour diriger, pas pour suivre. Un meneur obstiné, voilà ce que tu es. Mais de là à appeler ça de la force.. C'était ta façon de t'en servir après tout.

« Pourquoi c'est si important pour toi ? Je pourrais toujours les reprendre lorsque notre situation ira mieux. C'est pas à toi de tout gérer comme ça, moi aussi je peux aider. J'ai pas envie que tu prennes des risques pour moi. j'ai peur pour toi ... »

Et Robyn-Jude te connaît. Elle continue d'argumenter mais elle sait que tu ne reviendras pas sur ta décision. Elle essaie mais pour convaincre qui ? Tu n'es pas sourd non, mais tu es quasi inflexible. Tu sais ce qui est bon pour la famille et ce qui ne l'est pas. C'est à toi de tout assumer, c'était déjà le cas quand ton père était au front, c'est encore plus le cas maintenant qu'il est mort. Ta mère.. Tu t'estimes encore heureux quand elle va bosser sombre, quelque soit l'heure de la journée mais c'est une épave et elle devient limite incompétente. Elle va pas tarder à se faire encore virer, tu le sais, tu anticipes. C'est sûr qu'un autre salaire vous ferait du bien mais tu ne tireras pas profit du temps de ta soeur alors qu'elle pourrait le mettre à profit pour tellement d'autres choses, comme surtout ses études. Elle ne se rend même pas compte à quel point c'est super important. Tu secoues la tête.

« Tu te rends même pas compte à quel point c'est important d'avoir un diplôme de nos jours. Tu penses que j'aurais pas lâché l'école sinon ? Non, tu dois continuer, tu n'arrêteras pas c'est hors de question. Hey chiquita... » Tu lui caresses doucement le joue. « Il m'arrivera rien, je te le promets. Puis tu le sais, c'est juste provisoire. A la sortie du lycée, je chercherais un vrai boulot et j'arrêterai de dealer ok ? Mais jusque-là, arrête de stresser, il m'arrivera rien du tout. »

T'as toujours su que ce que tu faisais la terrorisait et à raison. Dealer c'est jamais sans risque et t'as beau aimé te foutre dans la merde parfois, tu sais que là t'y gagnerais que dalle. Qu'est-ce que ta famille ferait si tu finissais en taule ou pire découpé en petits morceaux je sais pas où ? Non, t'étais prudent, tu vendais pas de la cam à n'importe qui ni n'importe où. T'as jamais eu de problèmes jusque là. Plus que quelques mois et tu te dégoterais un job, un vrai de vrai. Fallait juste que tu tiennes bon. Que vous teniez tous bon.

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MessageSujet: Re: anton-ceylan ► cause you're my everything.   anton-ceylan ► cause you're my everything. EmptySam 4 Mai - 22:01

Je souris parce que je pense que si l'on cache sa souffrance elle disparaît. Et dans un sens, c'est vrai : elle est invisible donc elle n'existe pas, puisque nous vivons dans le monde du visible, du vérifiable, du matériel. Ma douleur n'est pas matérielle ; elle est occultée.
la vie est plus facile lorsque tu es là pour moi ♡
« Tu te rends même pas compte à quel point c'est important d'avoir un diplôme de nos jours. Tu penses que j'aurais pas lâché l'école sinon ? Non, tu dois continuer, tu n'arrêteras pas c'est hors de question. Hey chiquita... » Je me doutais qu'il allait me répondre cela. Mon frère a toujours fait en sorte de me protéger, de faire en sorte que je ne quitte pas trop tôt mon cocon, mon enfance. Il continuait toujours autant alors que j'avais atteint l'adolescence. J'aimais sa façon d'être toujours là pour moi, de faire en sorte que je ne souffre jamais, d'empêcher mes larmes de couler. S'il le fallait, je sais qu'il prendrait des coups pour moi. Il est mon armure, mon soldat qui me défend contre tous les coups que la vie peut nous donner. Mais en même temps, depuis quelques temps, ça commençait à me peser intensément, cette façon de vouloir me garder toujours enfant. C'était sûrement du au fait que je grandissais, petit à petit je devenais une femme et j'avais besoin d'un peu plus de liberté. C'était souvent sujet à dispute lorsqu'on parlait de son besoin de me protéger. Tandis qu'il me disait que j'étais encore trop jeune, je faisais tout pour lui prouver le contraire. Je m'occupais de maman, je faisais des sorties avec Caleb pour qu'il voit un peu de monde, je m'occupais du ménage, souvent de la nourriture. Je voulais être une petite femme à ses yeux mais, souvent il ne retenait que le mot petite dans cette situation. Encore une fois, il ne voulait pas que j'abandonne ma vie d'aujourd'hui, il voulait que je continue les cours. C'était compréhensible, je savais très bien que sans diplômes, je n'aurais que du ménage à faire pour travailler. Mais, j'avais envie d'être utile, j'en avais besoin. Il fallait que je trouve un moyen pour ne pas laisser mon frère seul dans cette situation.

Sa main vint me toucher la joue pour y déposer de douces caresses. J'incline ma tête vers sa main afin qu'il n'arrête pas. J'aime ses petites attentions, ses regards, ses baisers, ses câlins. Mon frère a toujours été très attentionné avec moi. Il ne donne pas l'impression comme ça, au premier abord mais, c'est un mec tellement adorable, tellement doux. Surtout avec moi. Quand je suis avec lui, j'ai l'impression d'être la plus jolie, la plus parfaite des créatures sur terre. Je me sens bien quand j'ai sa présence à côté de moi. Mais, quand il part, je ne peux m'empêcher de m’inquiéter. Je sais qu'il va travailler, qu'il va vendre de la drogue et je ne peux m'empêcher de visualiser la pendule toutes les cinq minutes. J'ai toujours peur qu'il ne rentre pas, qu'il ne me serre plus dans ses bras, qu'il ne me chuchote plus je t'aime tout bas. « Il m'arrivera rien, je te le promets. Puis tu le sais, c'est juste provisoire. A la sortie du lycée, je chercherais un vrai boulot et j'arrêterai de dealer ok ? Mais jusque-là, arrête de stresser, il m'arrivera rien du tout. » Arrêter de stresser, je ne peux pas. Même s'il me sort ses promesses, je sais qu'il n'est pas surhumain. Je sais ce que son activité peut engendrer. Il n'est pas au courant mais, j'ai déjà eu à faire à ce genre d'histoire. Lorsque je cachais la dope de Mason dans ma chambre, j'ai vu la police débarquait à la maison. Heureusement pour moi, j'étais seule à ce moment-là. Maman devait trainer son désespoir au boulot, Caleb était au centre spécialisé qui lui permet de faire des activités et Anton était sorti. Anton, si lui l'avait appris, j'aurais sûrement pris cher à ce moment-là. Les policiers ont été clément avec moi et ne m'ont même pas embarqué. Juste quelques questions posées et vingt minutes plus tard, ils étaient déjà repartis. Il ne pouvait pas me mentir mon frère, personne n'était à l'abri d'une erreur, d'une condamnation ou d'un drame.

« D'accord, je n'arrête pas les cours. » Ce n'était même pas la peine d'essayer de le convaincre de toute façon, je le savais. « Mais, je peux arrêter mes loisirs. Tu sais, la danse et les cheers, c'est pas si important. Je pourrais travailler après les cours. J'veux pas servir à rien dans cette famille. » Mon rêve était de devenir danseuse professionnelle mais s'il fallait mettre ce rêve de côté pour soulager notre famille, notre situation, je le ferai sans aucun regret. Après tout, ce n'était qu'un rêve et je n'étais même pas sûre de l'atteindre un jour. Je pouvais donc très bien m'en passer. Puis, lorsque j'aurais mon diplôme, je continuerai sûrement à l'université pour trouver une nouvelle voie, autre que la danse. « Je sais ce qu'il se passe dans ton monde de la drogue. Je sais que tu peux rien contrôler, je suis au courant pour tout ça. » Ça ne devait pas être facile tous les jours pour mon frère de vendre de la drogue. Surtout qu'il voulait surtout que je suive un chemin meilleur mais, qu'il ne fréquentait pas forcément les bonnes personnes dans le cadre de son business. Il pouvait se rassurer d'une chose, vu l'état de Caleb, il pouvait être sûr que lui au moins, ne ferait jamais de conneries. « J'ai déjà vu ... » Moi, j'étais subjecte à tout ça. Je fréquentais des personnes qui fumaient, se droguaient. Je pouvais en un rien de temps tombé là-dedans, surtout lorsque j'étais pas au mieux de ma forme, lorsque j'avais l'impression que le ciel me tombait sur la tête. Je ne pus m'empêcher de me blottir dans les bras de mon frère puis de déposer un baiser sur sa joue. « On n'a pas la vie rêvée hein. » On l'avait pas du tout même mais, fallait se battre pour arriver à devenir quelqu'un un jour. Malgré mes yeux humides, j'arrivais à porter un sourire discret sur mon visage.



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MessageSujet: Re: anton-ceylan ► cause you're my everything.   anton-ceylan ► cause you're my everything. EmptyMar 7 Mai - 21:58

Les gens s’interessent à l’art parce que c’est la seule trace de notre passage sur terre.
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« D'accord, je n'arrête pas les cours. Mais, je peux arrêter mes loisirs. Tu sais, la danse et les cheers, c'est pas si important. Je pourrais travailler après les cours. J'veux pas servir à rien dans cette famille. »

Tu la regardes et t'as un sourire triste, amer. La réalité est acide et elle a rongé tous tes rêves depuis longtemps. T'as plus de rêves, seulement des résolutions. C'est sans doute ce qui te rend si dur, si inflexible, si désillusionné. T'as été taillé au couteau par la vie. Elle a percé la bulle de ton enfance, elle t'a fais tomber de ton nuage. T'as eu conscience du monde trop tôt, trop vite, trop fort. Tu t'en es jamais remis. Tu traînes ce point depuis des années mais tu souffres en silence. Si t'avais pas tes convictions et tes buts, tu serais déjà en train de crever à petit feu. Mais c'est pas ce que tu continues de faire ? Est-ce que même en ayant ça, t'es pas en train de te faire ronger ? Non, fin t'en sais rien. Mais tu veux pas, tu veux pas que ça arrive à ta soeur, tu le supporterais pas. Toi tu peux vivre avec mais elle, tu veux pas.

« Tu sers pas à rien, Jude. Ecoute, je veux pas que tu renonces à tes rêves. J'ai besoin que tu ne renonces pas à tes rêves. Moi j'ai du le faire mais je veux quelqu'un dans cette famille ait une vie normale et croit en ses rêves. J'ai besoin de ça, tu comprends ? »

Tu finis par te lever. T'as besoin de bouger, pour éliminer la tension. T'as l'impression qu'elle flotte dans l'air, qu'elle t'oppresse. Tu masses ta nuque meurtrie et tu fais quelques pas dans la chambre de ta soeur. Tu tardes pas à tourner en rond. C'est pas très grand, la tienne non plus d'ailleurs. C'est une petite maison que vous avez mais c'était bien mieux que rien.

« Je sais ce qu'il se passe dans ton monde de la drogue. Je sais que tu peux rien contrôler, je suis au courant pour tout ça. J'ai déjà vu ... »

Tu reviens vers elle. Tu piges pas, ça te fait froncer les sourcils. Comment ça elle a déjà vu ? De quoi elle parle au juste ? Qu'est-ce qu'elle sait ? Ta tête bourdonne de questions mais tu les poses pas, pas maintenant. Tu te dis que c'est pas une bonne idée de lancer le sujet maintenant, ça pourrait virer mal. Mais t'avais toujours été curieux et savoir que ta soeur en savait si long sur l'univers de la drogue, c'est déroutant et effrayant. Pourquoi est-ce qu'elle en savait si long ? Elle dépose un baiser sur ta joue, cela chasse tes interrogations, tu soupires, tu fermes les yeux.

« On n'a pas la vie rêvée hein. »
« Non. Mais ça fait de nous les personnes qu'on est et on doit en être fier. »

Tu jettes un coup d'oeil à la pendule. 10h30. Nom de dieu, t'es jamais debout à cette heure-là. Et t'es rentré y'a quoi, 3-4h ? T'as vraiment pas dormi non. Mais tu sais pas si le sommeil accepterait de t'offrir une seconde chance avant ce soir. Bah, tant pis. Tu tournes à nouveau les yeux vers ta soeur.

« Des projets pour aujourd'hui ? »

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