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 phoenix ▲ we accept the love we think we deserve.

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phoenix ▲ we accept the love we think we deserve. 1366796577-weareyoung




Alec Summers
MESSAGES : 109
INSCRIPTION : 27/04/2013


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MessageSujet: phoenix ▲ we accept the love we think we deserve.   phoenix ▲ we accept the love we think we deserve. EmptySam 27 Avr - 23:18

+ ON ACCEPTE L'AMOUR QU'ON PENSE MÉRITER.

Quand il poussa la porte de l’appartement, Alec était déjà dans un état pitoyable. Il sortait d’une soirée durant laquelle il avait descendu des shooters sans trop lésiner sur la quantité. Mais comme tout le monde baisait, il avait préféré s’éclipser pour retrouver ses véritables amis. Il se fraya un chemin parmi la foule, à la recherche de Phoenix qui devait traîner dans un coin. « Vous auriez pas vu mon pote par hasard ? » demandait-il aux gens qu’il croisait, sans être véritablement sûr de les reconnaître. « Il est sur le canapé, là-bas. » déclara une fille avec un petit sourire. « Merci, toi je t’aime bien. » répondit-il en bousculant un mec pour se rapprocher de son ami. Une fille était assise à ses côtés et lui foutait ses nichons sous le nez. Alec rit un peu, mais finit par serrer les dents. Il ne savait même pas pourquoi il réagissait comme ça, c’était absurde. Mais le plus absurde, ce fut certainement d’aller s’asseoir entre la fille et lui, veillant à ce que son corps les sépare suffisamment. « T’aurais dû venir avec moi à l’autre soirée, c’était dément … Mais maintenant, ils sont tous en train de ken et je m’ennuyais tout seul. » Il hocha la tête pensivement. La fille grogna et se leva, avant de s’en aller. Alec sourit intérieurement, satisfait. « Mince, je crois que je l’ai fait partir. Tu veux que j’aille la voir pour lui dire de revenir ? » Alec planta ses yeux plus bleu que l’azur dans les siens et sourit, avant de frissonner légèrement. Il détestait ça, très sérieusement. Il détestait ces sensations bizarres qu’il ressentait tout le temps et se voilait la face. C’était impossible qu’il désire son ami, tout comme c’était impossible qu’il désire un garçon tout court. Alec se le refusait, ce n’était pas lui. Il mettait ça sur le compte de l’alcool et les cachets d’ecstasy qu’il prenait, c’était beaucoup plus simple comme ça. « Salut toi ! » s’exclama-t-il en attirant une fille sur ses genoux. Cette dernière éclata de rire et se pendit théâtralement à son cou en gloussant. Voilà, ça, ça allait le distraire. « Tu comptes rester là toute la soirée Pho ? » demanda-t-il en effleurant le genou de la fille du bout des doigts. « Mon frère et ma sœur sont pas là, et puis mes parents doivent dormir comme des gros lards. On pourra se fumer des joints tranquille, si tu veux. » proposa-t-il, amusé. Ils le faisaient de temps en temps, en fin de soirée. Ils se cassaient pour ne pas avoir à ramasser ceux qui vomissaient et pour ne pas aider à nettoyer les dégâts, et ils allaient fumer ou finir de boire tous les deux (ou tous les trois, quand leur meilleure amie commune les accompagnait). Son regard se promena sur le décolleté de la fille qui rit encore. « Alec, je sais que tu aimes mes yeux, mais ça devient gênant. » Lui aussi rit de bon cœur. Cette fille était marrante. Il déposa un baiser dans son cou, et balaya la pièce du regard. « Elle est pas là ? » demanda-t-il. Phoenix saurait tout de suite de qui il parlait, parce que tous trois étaient inséparables. Son sourire disparut et il fit la moue. « Bon allez, bouge. J’ai des fourmis dans les jambes. » dit Alec en tapant sur les fesses de la fille qui se leva pour disparaître parmi la foule. Puis il replongea son regard dans celui de Phoenix.

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Phoenix-Rory J. Deschamps
MESSAGES : 179
INSCRIPTION : 26/04/2013


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MessageSujet: Re: phoenix ▲ we accept the love we think we deserve.   phoenix ▲ we accept the love we think we deserve. EmptyMar 30 Avr - 21:58

We accept the love we think we deserve

22h00, ma sœur m’appelait et me disait qu’elle se trouvait dans une fête où je me plairais surement. A 22h30, j’y arrivais. En effet, la musique qui émanait de la maison et qui s’entendait du bout de la rue promettait quelque chose de bien marrant. Le genre de fête où on allait non pas pour s’amuser, mais pour se moquer des gens qui s’amusaient. La plupart étant des blondes, un peu cucu, qui écoutaient Justin Bieber. En entrant dans la maison, je fus directement accueillit par celle qui semblait avoir organisé la fête. Sympa comme tout, étonnement brune, un jean trop court, trop serré, et un décolleté trop…décolleté. Un sourire étendit mes lèvres « merci Prue ». Je trouvais de suite le bar où les bouteilles de coca voisinaient celles de vodka. Comme un automatisme de fête, ma main se tendit vers un verre en plastique et prit la bouteille de vodka. Vodka pur ? Non, pas tout de suite. Après avoir remplie d’un tiers le verre de la solution transparente, je pris le coca, et finit mon mélange. Juste après avoir commencé à boire, une cruche vint me percuter, et provoqua (de façon totalement involontaire j’en suis sûr), le renversement de mon verre sur elle. De loin, ma sœur m’aperçut et me fit un petit signe avant de partir de la fête avec un mec que je connaissais…peut-être. Après avoir mis dans une partie de mon esprit que je devrais lui reparler de ce garçon. Juste pour m’informer de la non-sincérité du garçon et, surtout, pour être sûr qu’elle ne le ramènerait pas chez eux. Il y avait comme un deal non-dit chez les Deschamps : On pouvait coucher avec qui on voulait (mais ça c’était des conneries parce qu’au final, la jalousie prisait), mais ça ne devait jamais être sur du long terme.

La jeune fille au verre s’approcha de moi et me colla. Une façon comme une autre de dire : « je suis bourré, et comme je n’avais pas d’autre moyen d’aborder un beau mec que de faire la maladroite, je l’ai fait, mais maintenant, j’ai le t-shirt mouillé et, oh étonnement, tu es là, et moi aussi ! » Ridicule ! Mais, en bon gentleman, et surtout parce que aucun de mes amis n’étaient là, je pris la jeune fille par la main et l’emmena vers un canapé libre. Ma sœur était partie, et je ne connaissais personne, alors autant en profiter. Une fois tous les deux assis, plusieurs personnes passèrent à côté de nous et commencèrent à raconter des choses comme quoi, il paraissait que, peut-être. Bref, ce genre de conneries habituelles quoi… Lorsque la fille à la vodka commença à me draguer ouvertement en essayant de me montrer ses atouts (qui, selon moi, n’étaient rien de plus que plastique), j’espérais intérieurement que quelqu’un viendrait me sauver de là. Et j’étais prêt à me jeter aux pieds de la personne qui me sortirait de cette situation de folie qui ne faisait que de me gâcher la soirée. « Tu sais, je connais pas ton nom mais j’aimerais bien avoir ton numéro pour que l’on se recontacte, tu sais, au cas où, tu sais, le, tu vois, je sais pas mais, au cas où le courant passerait bien tu vois ? » Mais quelle cruche ! « Ecoute ma jolie, t’es sympa hein… T’es un peu conne sur les bords, mais t’es sympa, donc je vais rester avec toi ce soir, sinon personne le fera. Par contre, pour le numéro, il n’y a que mes bons potes qui l’ont, alors, tu ne l’auras pas ». Le pire, c’est qu’elle n’eut pas l’air vexé. A croire que ces filles se considéraient elles-mêmes pour des objets. « Par contre, je te préviens, si quelqu’un d’autre arrive, tu jartes. » Bien sur, le best aurait été que quelqu’un arrive. Et quand on vous dit que les amis sont toujours là quand il le faut, et ben, c’est vrai.

De loin, j’aperçus une tête brune se faufiler parmi les invités. Une tête brune qui me ressentir, depuis quelques temps, bien plus que de la simple joie. Lorsqu’il s’approcha du canapé, j’étais tiraillé entre l’envie de lui rentrer dedans ou de partir en courant le plus loin possible. Sa réaction en voyant miss cruche à côté de moi ne fit que de me rappeler ce qu’il se passait en ce moment dans noter trio avec Sage. Le bordel ! Voilà ce qu’il se passait. Il s’assit entre la fille vodka et moi, de tel façon que je voyais plus la fille. D’ailleurs, autant le dire, je m’en foutais. J’étais avec mon pote, et c’était bien mieux que toutes les soirées que j’aurais pu espérer. Il m’expliqua rapidement qu’il avait décidé de laisser tomber l’autre soirée à cause de son manque d’application dans la dernière activité proposé, et avait préféré rejoindre son vieux poto pour qu’il puisse s’amuser quelque part. Pour tout dire, depuis quelque temps, je préférais éviter d’être bourré, seul ou non, en sa présence. En général, ça finissait mal. La fille vodka se leva d’un air contrarié et partit avec une mine déconfite. Je l’avais pourtant prévenu qu’elle devrait jarter si quelqu’un arrivait. Il se trouvait en plus que c’était Alec. La pauvre n’avait vraiment pas eu de chances.

Très vite, surement pour éviter un blanc, il appela l’organisatrice de la fête (surement sans savoir que c’était elle) et l’attira sur ses genoux. Ma réaction fut pareil à celle qu’elle était à chaque fois qu’une fille l’approchait, je regardais ailleurs en faisant mine qu’autre chose attirait mon regard et surtout pour ne pas montrer que ça m’intéressait, que ça me perturbait, que ça me dérangeait. Je n’entendis que le fait qu’Alec voulait que l’on parte de la fête pour aller fumer. Ses parents dormaient, sa sœur et son frère n’étaient pas là. Ok. Mais on n’allait pas aller loin si on partait. Je resterais dans le secteur, au cas où. Qu’est-ce qui me faisait peur ? D’aller chez Alec. Pourquoi ? Parce que, étonnement, c’était dérangeant. Surtout en ce moment. L’organisatrice débile fit une remarque sur laquelle je préférais ne pas réagir au risque de faire une crise de jalousie inutile, et ne me reconcentra que sur Alec me demandant sur Sage était à la fête. A ce moment, mon regard répondait un mélange de : « Si elle était là, on serait avec elle » et de « Pourquoi ? Je sais que tu l’aimes, ça fait déjà assez de mal comme ça. » Je semblais me détendre lorsqu’il repoussa la brune. Elle alla étonnement rejoindre la fille vodka. Les pauvres ! Elles allaient former le « club de celles qui se sont fait jartés du canapé ». Trèves de plaisanteries, Alec plongea son regard dans le mien, ce qui me fit serrer les dents. C’était ça, ou alors je lui sautais dessus. Bah quoi ? Alec, c’était Alec, je n’y pouvais rien. Je ne comprenais toujours pas pourquoi c’était lui et pas quelqu’un d’autre sur qui j’avais flashé, mais je le découvrirais un jour ou l’autre non ? Pour cassé ce silence assez troublant, je me retournais et lui prit la main pour le lever. Ce simple contact me fit doucement frissonner. Bien entendu, ma main se retira vite de la sienne. « Bon, alors, qu’est-ce qu’on attend ? On va se poser où ? »
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Alec Summers
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INSCRIPTION : 27/04/2013


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MessageSujet: Re: phoenix ▲ we accept the love we think we deserve.   phoenix ▲ we accept the love we think we deserve. EmptyMar 30 Avr - 23:07

+ ON ACCEPTE L'AMOUR QU'ON PENSE MÉRITER.

Alec prit la main que Phoenix lui tendait sans trop réfléchir et frémit au contact de sa peau. C’était l’ecstasy, d’accord ? Rien de plus. Il regarda leurs mains jointes, mais son ami le relâcha bien vite et le jeune homme faillit soupirer de soulagement. Troublé, sa question le prit au dépourvu. « Et ben, je .. Euh, puisque tu … Je sais pas. » Inutile, donc. Il regarda autour de lui, s’intéressant aux invités : des barbies, des sportifs, pas leur genre. Eux, ils aimaient les cassos. Les intellos fêtards, les défoncés, les brisés par la vie, les gens intéressant avec une véritable histoire derrière eux. Les blondasses s’amusaient à faire des mélanges et se moquer de leurs amies qui vomissaient, les sportifs baisaient les blondes qui venaient de vomir contre les murs des couloirs en haut, et personne ne semblait voir que tout ça, c’était ridicule. Qu’est-ce que Phoenix faisait-il ici, finalement ? Alec aurait bien aimé lui demander, mais il préféra l’attirer par le bras en titubant un peu, manquant de renverser tout le monde sur son passage. C’était ça, d’être ivre. « On trouvera bien, mais on se casse d’ici, ça craint trop. » Il claqua la porte de la maison et prit une grande inspiration dans l’air frais. « Il fait pas chaud, faudrait qu’on se cale quelque part à l’intérieur. Laisse-moi réfléchir … » Il hésita un peu, ayant plus que du mal à penser dans ces conditions. Il n’arrivait pas à penser à quelque chose de concret. « AH ! JE SAIS ! » s’écria-t-il joyeusement, avant de s’éloigner de quelques pas. « Y a une nana qui m’a emmené là-bas une fois, c’est tranquille. Enfin normalement, on sera tranquille ! » Alec enfonça ses mains dans ses poches et continua sa route : ce n’était pas bien loin. La fille qui l’y avait emmené avait sa confiance ; il n’était pas sensé en parler. Mais bon, cette fille, il ne se souvenait même plus de son prénom et pour ce qu’il en avait à faire … Si il ne pouvait pas y emmener Phoenix, alors ça ne servait à rien qu’il connaisse cet endroit. Et puis à quoi servaient les règles et les promesses à part être violées ? Non mais sans déconner.

Alec poussa la porte de l’immeuble et se dit que, malencontreusement, il avait oublié l’étage. Peu importait, il y avait un singe taggué sur le mur. Il grimpa les marches décrépies, à la recherche du singe. Arrivés au troisième étage, il souleva le plâtre du mur au niveau de l’œil du singe et prit la petite clé cachée, avant d’ouvrir la serrure. « On peut rester là justement le temps de fumer, j’ai pas envie de me faire chopper par les flics dehors. Mes parents ne payeraient pas pour venir me chercher. Après on pourra bouger de nouveau si tu veux. » proposa-t-il en entrant dans la pièce. Alec alluma et referma la porte à clé derrière eux, afin qu’on ne vienne pas les déranger. Le vieil appartement était assez insalubre et sale, et carrément dénué de meuble. Dans la pièce principale trônait un canapé en cuir marron, une télé vieillotte et des seringues jonchaient le sol. Les murs étaient couverts de graffitis et la crasse s’accumulait sur la vitre qui laissait à peine filtrer les rayons de la lune. « Bon, c’est un peu crade, mais c’est nickel pour ce genre de situation. » déclara-t-il avec un sourire, avant de se laisser tomber sur le canapé. Il sortit de sa poche son tabac, les feuilles et de quoi rendre le tout illégal, avant de commencer à rouler. « J’ai acheté ça cet après-midi, ça a intérêt à être bon parce que j’ai vidé mon compte en banque. » Alec était loin d’être riche, et tout son argent passait dans la fumette, l’alcool et l’ecstasy. Il se soulait tout seul à ne vivre qu’avec ça, mais il n’arrivait plus à s’en sortir. « Au fait, qu’est-ce que tu foutais à la fête de tout à l’heure ? C’est pas ton genre. » lança-t-il avant de lui faire un clin d’œil. Il tira longuement sur le joint et recracha la fumée au-dessus de sa tête en fermant les yeux. Qu’est-ce que c’était agréable ! Il le tendit à Phoenix avec un sourire complice. « Délicieusement exquis. » souffla-t-il en le regardant dans les yeux, provocateur. Il n savait pas pourquoi il agissait comme ça, parfois. Venant de lui ça pouvait paraître tout à fait innocent : il était hétéro. Hétéro ! Ca ne pouvait pas en être autrement. Il regarda Phoenix goûter au poison à son tour avec envie.

Alec s’affala davantage sur le canapé et croisa les bras derrière sa tête. Cette ambiance, il l’aimait bien. Ça aurait mérité un peu de ménage, mais être calé avec son meilleur pote dans un endroit secret et interdit à fumer une merveille, ça n’avait pas de prix. Il ferma les yeux. « Ça manque de musique. » fit-il remarquer, plus pour lui que pour Phoenix. Oui, avec de la musique, ça aurait été parfait. Il se sentait bien, détendu, n’avait même plus conscience de la gêne qu’il aurait éprouvée sans la drogue. Elle le faisait planter et il se sentait léger, tellement léger qu’il était immortel. Il pouvait tout réussir, braver tous les interdits. Mais oui, donc, en d’autres circonstances il aurait été gêné. Et comme un abruti, il se sentit obligé de le préciser : « Ca faisait longtemps qu’on s’était pas retrouvé seuls tous les deux. Tu m’évites en ce moment ou quoi ? » Il plongea son regard dans le sien à la recherche d’un quelconque mensonge. Ses yeux étaient sublimes, inquisiteurs et intelligents. Alec adorait les yeux de Phoenix, et quand il commençait à les contempler il se perdait dedans. Tous les deux, là, sur le canapé, ils étaient déchirés et Alec commençait à avoir chaud. Il ôta sa veste qu’il laissa tomber à côté et passa sa main sur son tee-shirt blanc, crevant la dalle. Son ventre gargouillait, mais ce n’était pas sa priorité. Non, sa priorité, c’était que Phoenix lui donne une bonne explication. Alec se redressa et s’accouda au dossier, avant de passer une main dans ses cheveux. Il était plus proche de Phoenix, plus proche qu’il n’aurait dû. Mais une fois de plus, les effets de la drogue l’empêchaient de se rendre compte qu’il le provoquait physiquement, tentait de le séduire. Ses gestes n’étaient pas anodins, il jouait avec le feu. « Tu sais, moi, ça me saoule quand tu es distant. Sans Sage et toi, je me fais vraiment chier. » Déjà qu’ils étaient à la fac et lui au lycée et qu’il ne les voyait pas de la journée, alors en plus quand il avait l’impression que ces derniers devenaient distants … Alec se sentait terriblement seul. Sans Sage et Pheonix, il n’était rien ; rien du tout.

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Phoenix-Rory J. Deschamps
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INSCRIPTION : 26/04/2013


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MessageSujet: Re: phoenix ▲ we accept the love we think we deserve.   phoenix ▲ we accept the love we think we deserve. EmptyMer 1 Mai - 15:18

We accept the love we think we deserve

Le pauvre Alec n’avait pas l’air de savoir où il voulait aller. Et franchement ça m’arrangeait. Je préférais qu’il ne sache pas et qu’on se pose dans un parc. Un endroit où il était impossible de faire des choses trop bizarres. Alec avait l’air pressé de s’en aller de cette fête. C’était vrai qu’il n’y avait rien d’intéressant à faire à part de se moquer de la tête des ados trop « parfaits » qui, dans ces fêtes, faisaient tout pour paraitre « cool », ce qu’ils ne parvenaient pas à faire. Non en fait, ils ressemblaient plus à un groupe d’ados déconfits qui n’avaient rien d’autre à faire que de coucher ensemble puisque leurs parents chéris s’occupaient de tout le reste. Ce n’était pas le genre de personne avec qui on restait Sage, Alec et moi. Devant nous, une jeune fille rousse se mit à vomir une solution bleue qu’elle venait de boire. Ce qu’elle avait mis dedans ? Je ne suis même pas sure qu’elle-même le savait. A croire qu’aujourd’hui, les jeunes étaient capables de tout pour « s’amuser ». Après s’être relevée, elle rigola en montrant ses dents encore pleines de vomis. C’était atrocement répugnant, et franchement, je me serais bien passé de voir cette scène. Je pris l’initiative de la pousser de mon chemin. Elle n’en fit rien et au lieu de poser un pied devant l’autre comme l’aurait fait n’importe qui, elle garda mes deux pieds au sol et tomba par terre en s’écrasant sur le sol. C’était tellement…ridicule. Un garçon blond se pencha sur elle et la releva en l’embrassant à pleine bouche. Bizarrement, je me sentais mal. Oui. Alec avait raison. Il fallait définitivement que l’on sorte de cette fête. Il prit mon bras et m’embarqua vers la sortie. Encore sa peau sur la mienne, encore ce frisson. Bien sûr, il ne le sentit pas. Il essayait de ne pas tomber mais à mon avis, il devait déjà être bien ivre.

Un sourire étira mon visage. Pauvre Alec. Il n’allait avoir aucun souvenirs de la soirée de ce soir alors que moi, j’étais encore totalement sobre. Je n’avais rien bu, rien fumé, et j’étais encore clean comme de l’eau écarlate. Et c’était bien ce qui m’inquiétait. Une fois sortis, un courant d’air frais passa à travers mes cheveux et me prit à dépourvu. Je ne pensais qu’il faisait si froid dehors. J’espérais qu’Alec ait bientôt une idée de génie parce que, bah au final, le parc, c’était peut-être pas un bon plan quoi… Puis, il cria qu’il avait une idée. Je le regardais avec un sourire amusé. Si cette situation n’était pas aussi embarrassante, je me serais bien foutu de sa gueule. Alec bourré, c’était quelque chose qu’il fallait quand même voir. Alec avança de quelques pas avant de me donner une explication et de reprendre en marchant plus vite. Je le suivis et le rattrapa pour me mettre à sa hauteur. Il avait l’air tellement bien comme ça. Il était calme et n’avait pas l’air de se poser de questions. Il était… lui. Et pour moi, ça signifiait déjà pas mal de trucs. Je le suivis donc jusqu’à un immeuble du genre HLM. Il poussa la porte comme s’il était chez lui et monta les escaliers. Il regardait à tous les étages comme s’il semblait chercher quelque chose. Arrivé au troisième, il sembla satisfait et prit une clé cachée. L’œil d’un singe ? Intelligent certes, mais bizarre. Etrangement, je le sentais très mal ce bout de soirée. Pourtant, comme si mes jambes n’obéissaient pas à ma raison, je suivis Alec à l’intérieur de l’appartement.

En voyant la tête de l’appartement dans lequel je me trouvais, je ne pus m’empêcher de me demander comment il connaissait cet endroit. Et puis d’abord, c’était qui cette fameuse fille qui lui avait montré ? En me retournant, je pus voir qu’Alec refermait la porte à clé. Inquiétant. Je n’avais aucune envie de me retrouver seul avec Alec dans un appart dans lequel trainaient sur le sol des seringues utilisés et des bouteilles de bières vides. Enfin si, j’en avais envie, mais ce n’était franchement pas une bonne idée. Un canapé marron était là, au milieu de la salle. Il m’invitait à venir m’assoir. Et franchement, je ne me fis pas prier. De toute façon, qu’est-ce que je pouvais faire d’autre ? Je n’allais tout de même pas prendre la clé et me casser comme ça. Rapidement, Alec s’assit à côté de moi et sortit tout le nécessaire pour fumer. Un sourire apparut sur mes lèvres, et effaça tous mes doutes. Il avait tout prévu. Il roula le joint et ferma la feuille en passant la langue sur la partie prévue à cet effet. Encore une fois, je détournais le regard. Après une grande inspiration, je me retournais vers mon ami qui me parlait. Il me demandait ce que je faisais à la soirée de ce soir. Je n’avais franchement aucune envie de lui dire que j’y avais été emmené par ma sœur. Je ne voulais pas parler de ma sœur avec lui. Je n’en avais pas le besoin. Il fuma la première taf et me passa le joint avec un sourire totalement adorable et aguicheur. Bourré Alec ! Il était bourré. Je ne devais lui en vouloir d’être comme ça, il ne s’en rendait même pas compte. Je le lui pris des mains et tira à mon tour dessus. La sensation de calme monta directement à mon cerveau. Non, il n’avait définitivement pas gâché son argent. Pendant une minute à peine, je me sentis vraiment bien. J’étais là, assis sur un canapé avec mon pote en train de fumer dans un squat. Pourtant, il fallut qu’Alec vienne tout gâcher.

Comment ça je l’évitais ? Bien sûr que je l’évitais. Je ne comprenais pas ce qu’il se passait. Je ressentais toujours ces trucs quand j’étais avec lui que je ne devrais ressentir pour personne. En plus de ça, il se sentait obligé de me fixer dans les yeux comme s’il pouvait lire ce que je pensais et franchement, c’était frustrant. J’étais persuadé que si je lui mentais, il le saurait. Et en même temps, je ne pouvais pas lui dire la vérité. Je ne pouvais pas lui dire qu’à chaque fois que je le voyais, qu’il me touchait ou que je le voyais avec une fille, mon ventre se retournait dans tous les sens. Il se sentit obligé d’enlever sa veste et de passer ses mains dans ses cheveux d’une façon qui devait lui paraitre innocente mais qui restait quand même assez provocatrice. Retirant mon regard du sien, je me focalisais sur le mur tagué en déglutissant difficilement. « Tu sais Alec, des fois je traine avec ma sœur aussi tu vois ? Ou même avec d’autre. Je… Enfin tu… Enfin bref, voilà quoi. »

Je pris ma tête dans mes mains. Mon dieu ! J’avais surement fait la pire réponse que j’aurais pu faire. Mais qu’est-ce qui me prenait à la fin ? Je commençais aussi à avoir chaud, mais surement par la pression que me procurait cette question et cette situation tout cours. Je passais ma main dans mes cheveux et m’éloigna le plus possible d’Alec en me mettant au fond du canapé, à l’extrémité du côté où il était.
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Alec Summers
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MessageSujet: Re: phoenix ▲ we accept the love we think we deserve.   phoenix ▲ we accept the love we think we deserve. EmptyMer 1 Mai - 20:45

We accept the love we think we deserve

Alec cessa de sourire et regarda Phoenix prendre son visage dans ses mains avant de s’éloigner. Son cœur se serra et il fut envahi d’une vague de tristesse. Avait-il fait quelque chose de mal pour que son ami réagisse ainsi ? Il ne l’évitait pas seulement : il le fuyait. Il se renfrogna et détourna le regard. « Pas de souci, c’est normal. Tu n’as pas que moi de toute façon, c’était con comme question. » répondit-il calmement, parvenant à ne pas être froid. Il se tut et tira de nouveau sur le joint avant de le tendre à Phoenix. « Tu peux le garder, je suis dans un assez mauvais état comme ça. » Ca, c’était l’autre facette de la drogue. S’il était heureux et planait, un rien réussissait à faire pencher la balance dans le sens inverse et il se sentait alors triste, nostalgique et terriblement seul. Alec avait envie de pleurer sans vraiment savoir pourquoi, mais il se refusait à le faire devant Phoenix. « Je suis quoi pour Sage et toi, en fait ? Je suis un gosse qu’il faut garder, ou un truc comme ça ? Je sais que je suis encore au lycée, mais vous me fuyez tous les deux, c’est la première fois ! J’ai fait quelque chose de mal ? Je comprends pas ! » Il serra les dents et se tut encore, l’émotion l’empêchant de continuer. Leur amitié lui manquait ; quelques mois ou quelques semaines plus tôt encore ils étaient invincibles et inséparables, et tout tombait en morceaux. Même Sage et Phoenix semblaient parfois s’éloigner l’un de l’autre. L’idée même que leur trio explose était insupportable aux yeux d’Alec. C’était sa bouée de sauvetage, sa lumière dans les ténèbres. Sans eux, il n’avait plus rien à quoi s’accrocher pour garder la tête hors de l’eau, pour ne pas sombrer dans les méandres de son existence. « Désolé, je me suis emporté. J’ai trop bu. » Maigres excuses, bien que sa réaction soit justifiée. Cependant, il passait exactement là pour un gamin, tout ce qu’il ne voulait pas être aux yeux de Phoenix. Alec n’était pas un gosse, même si il avait presque un an et demi de moins. Les épreuves de la vie l’avaient fait grandir, chaque coup que son père lui avait mis sur la gueule lui avait fait comprendre qu’il fallait devenir adulte plus vite.

Alec avait décidé de ne pas fumer encore mais il sortit les cigarettes de sa poche et s’affala de nouveau avant de porter ce nouveau poison à ses lèvres avec un désir incontrôlable. Je me tue à petit feu. En acceptant la mort, j’accepte l’idée que je suis en vie. Que je vivrai à jamais avec l’idée que la mort sera la fin de toute chose, et que j’aurais tout fait pour la provoquer. Il passa un de ses bras derrière sa tête en fixant le plafond. Seule la drogue l’empêchait d’être mal à l’aise, car le silence commençait à être pesant. Depuis qu’il était allé à sa rencontre dans cette soirée, Alec avait réussi à arracher deux phrases à Phoenix. Seulement deux. Le problème était certainement plus grave qu’il n’en avait l’air, à moins que sa présence l’ennuie véritablement. Mais dans ce cas-là, pourquoi lui avait-il proposé de bouger ? Il aurait très bien pu refuser. Il ferma les yeux et tenta de cesser de penser à ces choses fâcheuses. Alec était un génie ; le psy l’avait dit. Aussi, quand il commençait à réfléchir, son cerveau partait beaucoup trop loin et ça devenait désagréable pour lui comme pour les autres. C’était terriblement douloureux : Phoenix était à quelques centimètres de lui, il suffisait qu’il tende la main pour pouvoir le toucher. Et pourtant, il lui semblait inaccessible, tellement loin qu’il aurait beau tendre la main, jamais il ne l’atteindrait. Alec s’agenouilla de nouveau sur le canapé et attrapa le col de son ami pour qu’il le regarde. « Ne me fuis pas. » dit-il, avant de s’approcher plus encore de lui. Sans le relâcher il posa son front sur l’épaule de son ami. « J’ai besoin de toi, d’accord ? Je suis peut-être égoïste, peut-être que t’en as marre de moi, j’en sais rien. Mais je ne veux pas que tu me détestes … Je t’en prie, ne me déteste pas. Je ferai ce que tu voudras, si tu restes près de moi. » C’était bien parce qu’il était bourré et défoncé qu’il disait ça aussi naturellement, parce qu’Alec ne dévoilait jamais ses sentiments et n’aurait non plus jamais osé le toucher comme ça. Mais il se sentait bien là, bien que son cœur batte un peu trop vite à son goût. C’était tellement étrange de toucher Phoenix comme ça ! Il le relâcha et se laissa tomber en arrière pour s’allonger, ayant la tête qui tourne. « Je suis bizarre quand je bois. Vraiment bizarre. »
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Phoenix-Rory J. Deschamps
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MessageSujet: Re: phoenix ▲ we accept the love we think we deserve.   phoenix ▲ we accept the love we think we deserve. EmptyVen 3 Mai - 18:15

We accept the love we think we deserve

Alec… J’étais incapable de dire quoique ce soit. J’aurais voulu ne rien dire. La tristesse se faisait sentir dans sa voix. Je refusais d’être celui qui lui ferait du mal. Je refusais qu’il se sente seul à cause de moi. Si ça ne tenait qu’à moi, je ne le quitterais jamais. Si ça ne tenait qu’à moi, je resterais avec lui. Mais non seulement, à cause de la fac, ce n’était pas possible, mais en plus, depuis ce jour où je me suis rendu compte de ressentir quelque chose de plus pour lui que de l’amitié, je m’étais promis de ne pas m’immiscer entre Sage et lui. Ils étaient faits l’un pour l’autre, et moi, j’étais bon à tenir la chandelle. C’est comme ça que ça devait être. Point final. Il me tendit le joint sur lequel il venait de tirer sans envie, et me dit qu’il était déjà assez mal comme ça. Oui. Il n’aurait jamais eu ce genre de comportement s’il n’avait pas été bourré. Mon meilleur ami merde ! Comment un truc pareil était possible ? J’avais préféré éviter de le regarder. Je me sentais déjà assez mal à l’aise comme ça, je n’avais pas besoin, en prime, de me faire miroiter quelque chose d’inatteignable sous les yeux. Je me sentais comme un gamin pas assez grand pour atteindre une boîte de chocolat sur le haut d’une étagère. Je me sentais faible, et je détestais ça. Et je pensais avoir passé le pire de la conversation. Je pensais qu’Alec allait juste tomber dans les pommes. En même si je ne l’espérais pas, j’aurais préféré ça à entendre ce qu’il avait réellement sur le cœur. J’aurais préféré être celui qui l’emmènerait à l’hôpital qu’entendre les questions qu’il se posait vraiment. Comment pouvait-il penser un truc comme ça ? Comment pouvait-il penser que Sage et moi, on pouvait réellement vivre sans lui ? Pour Sage, c’était probablement la même chose, mais pour moi, ces personnes étaient presque tout. Ma sœur faisait évidemment partie de l’équation, mais à part eux trois, j’étais seul. Ma main effaça la seule marque de tristesse qui venait de s’échapper de mes yeux avant qu’Alec ne puisse la voire. Il n’avait pas le droit de dire des trucs comme ça. Il ne pouvait pas. Pas après les soirées ou même les conversations qu’on avait eus tous les trois. Il comptait réellement pour nous. Il comptait réellement pour moi. Et je refusais qu’il en doute. Mais pour le moment, je n’avais pas le droit de lui dire. Je ne pouvais pas. Je le voulais, mais ma tête s’embrouillait et de toute façon, mes lèvres refusaient de s’ouvrir. Puis, comme s’il en ressentait le besoin, Alec s’excusa. S’excuser ? Pourquoi ? Pour avoir foutu un sacré bordel dans ma tête, comme dans notre groupe d’amis ? Alec était le centre de cette tension. Mais le pire, c’est qu’il ne s’en rendait même pas compte. S’excuser pour m’avoir fait pleurer ? Depuis Guillaume et Prue, personne ne m’avait fait pleurer, ou plus exactement je n’avais jamais laissé quelqu’un me faire pleurer. Je n’avais jamais laissé quelqu’un m’atteindre aussi facilement pour qu’il réussisse à me casser comme ça. Alors que je pensais qu’il arrêterait de fumer, il décida de sortir un paquet de cigarette et en porta une à ses lèvres.

Il passa ses bras derrière sa tête. Sa tête posé sur le dossier laissait apparaitre la ligne quasi-parfaite de sa mâchoire. Mes dents se serrèrent. Pourquoi me faisait-il ça ? Comment était-ce possible qu’il ne se rende même pas compte de ce qu’il provoquait chez moi. La tension était palpable. Je pouvais presque voir qu’un fil transparent se tendait entre nous deux. Un lien possible, mais que ni l’un ni l’autre ne voyait. Un lien auquel nous refusions de nous accrocher. Un lien que nous refusions d’exploiter. Je baissais les yeux et les ferma. Je me sentais vraiment vraiment mal. Le genre de sensation qui vous retournait les intestins. Le genre de sensation qu’un seul sentiment pouvait provoquer. Celui de la tristesse d’amour. Le genre de truc quand quelqu’un que vous aimez vous dit quelque chose qui vous blesse. Et mon esprit partit. Je ne savais pas où ni combien de temps, mais je fus réveiller par une main froide sur le col de ma chemise. Relevant la tête avec surprise, j’aperçus le visage d’Alec. Un peu trop près à mon goût. « Ne me fuis pas. » Sa phrase me fit l’effet d’un poignard dans le ventre. Je n’avais jamais voulu le fuir. Il posa son front sur mon épaule, et mes yeux se fermèrent comme par automatisme. Il était bourré, et ce simple geste ne lui faisait peut-être rien. Mais à moi, qui étais encore complètement clean, ce contact signifiait beaucoup. Il signifiait bien plus qu’il n’aurait dû signifier. « J’ai besoin de toi, d’accord ? Je suis peut-être égoïste, peut-être que t’en as marre de moi, j’en sais rien. Mais je ne veux pas que tu me détestes … Je t’en prie, ne me déteste pas. Je ferai ce que tu voudras, si tu restes près de moi. » Pardon ? A vrai dire, je n’avais même pas le détachement suffisant sur le moment pour penser quoique ce soit. Je me sentais tellement bien. Etrangement bien. Mes dents se détendirent, mon cœur sembla se calmer et je semblais retrouver une température normale. Fou ce qu’un simple geste pouvait procurer. Puis, il s’éloigna et s’allongea.

Comment étais-je censé réagir ? Qu’étais-je censé lui répondre ? Je ne bougeais pas, et mes lèvres s’ouvrirent malgré mon esprit encore très embrouillé : « Alec je… Ce qu’il se passe en ce moment, c’est très particulier. C’est très dangereux. Et c’est quelque chose que je ne peux pas contrôler. Que tu ne peux contrôler, et que Sage ne peut contrôler non plus. Je t’évite pour éviter qu’il se passe quoique ce soit que l’on pourrait tous deux regretter. Je ne veux pas te faire de mal Alec. Je ne l’es jamais voulu. Je ne veux pas te fuir. Je suis désolé. Tellement désolé. » Je tirais une longue fois sur le joint et inspira cette fumée qui devrait peut-être faire passer la douleur et la tristesse. J’avais honte de ce que je venais de dire. Et, contrairement à ce que j’avais pensé, je ne me sentais absolument pas plus léger.
Je me levais pour me dégourdir les jambes et essayer de penser à autre chose. Mais Alec était toujours là, allongé sur le canapé. Il avait l’air tellement calme…

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Alec Summers
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MessageSujet: Re: phoenix ▲ we accept the love we think we deserve.   phoenix ▲ we accept the love we think we deserve. EmptyMer 8 Mai - 21:30

We accept the love we think we deserve

Alec écarquilla les yeux, essayant d’analyser les paroles de Phoenix. Mais il ne comprenait pas un traitre mot de ce que lui disait son ami. Dangereux ? Sage ? Regretter ? Désolé ? Seuls certains mots s’inscrivaient dans son esprit et tentaient de prendre du sens. Il ne voyait absolument pas où Pho voulait en venir. Pheonix et Sage étaient-ils dans une situation dangereuse ? Mais dans ce cas-là, pourquoi ne le mettaient-ils pas dans la confidence ? « Tu sais que je ne te jugerai pas, et Sage non plus. Et tu sais que je vous aiderai quoi qu’il arrive, même si ça devait être dangereux pour moi aussi. Vous comptez autant pour moi que mon frère et ma sœur. » C’était sincère. Alec aimait tellement Phoenix et Sage qu’ils avaient la même place que les jumeaux. Il observa Phoenix qui faisait les cent pas, essayant de regarder ailleurs. C’est alors qu’Alec comprit où il voulait en venir, comme une évidence. Il ouvrit la bouche, la referma et rougit jusqu’aux oreilles. Non, il fallait qu’il se trompe. Alec devait absolument se tromper. « Tu veux dire que … commença-t-il, la voix légèrement tremblante, quand je fais ça, par exemple, ça te … fait ressentir des trucs ? » Minable. Une question minable, des mots minables, une réaction minable. Alec eut alors terriblement honte de ce qu’il venait de dire, de sa façon d’agir comme un gamin mais surtout de n’avoir rien vu. Rien compris. Ou rien voulu comprendre. « Pardon, je ne voulais pas dire ça, je … Je ne sais pas quoi dire. » Alec se leva à son tour, évitant le regard de Phoenix. Son cœur battait la chamade et il eut soudain très envie de s’enfuir le plus loin possible. Parce que lui aussi ressentait certaines choses, comme ce picotement quand sa peau effleurait la sienne, son cœur qui s’emballait quand il le voyait avec des filles. Mais ça ne voulait rien dire, hein ? C’était juste de la possessivité. Pourtant, la part d’aveux de son ami fut comme une petite victoire pour lui. Alec prit sa veste et s’éloigna en direction de la porte, posa sa main sur la poignée … Et la relâcha. Le jeune homme se retourna vers Phoenix, s’approcha de lui et jeta la veste sur le canapé avant de planter ses yeux dans les siens. « C’est juste pour essayer, d’accord ? Je veux savoir ce que ça fait. » souffla-t-il avant de prendre le visage de son ami dans ses mains. Ses lèvres se posèrent sur les siennes avec une lenteur et une douceur exaltante. Son corps fut parcouru d’un frisson agréable et il se sentit brûler d’un désir qu’il ne se connaissait pas. Le monde cessa de tourner quelques instants, il n’y avait plus qu’eux. Le reste n’existait plus. Alec approfondit alors le baiser, avant d’y mettre fin brusquement. Il s’écarta de quelques pas, choqué de ce qu’il venait de faire. Ça ne lui ressemblait pas. Lui, il aimait Sage. Tout le monde savait ça, c’était Sage et pas quelqu’un d’autre. Et surtout pas un homme. Alec n’était pas homophobe, mais c’était inconcevable pour lui d’embrasser un homme et d’aimer ça. « Je … Tu … Enfin … » Son visage devint écarlate et il détourna le regard, s’intéressant particulièrement au graffiti du plafond représentant un œil. Alec se sentait observé et mal à l’aise. « Le pire dans tout ça, lâcha-t-il sans pouvoir retenir ses paroles, c’est que je crois que j’ai encore envie d’essayer. » Il se mordit la lèvre, passa ses mains sur son visage et se maudit intérieurement, avant de se détourner et finalement se laisser tomber sur le canapé pour a énième fois. Ses jambes ne le portaient plus, et son esprit ne tournait plus rond. Alec se promit d’arrêter de fumer et boire durant la même soirée, parce qu’effectivement ça devenait dangereux. Phoenix n’avait part tort, il jouait totalement avec le feu et surtout avec une chose qu’il ne connaissait pas. Pourtant oui, Alec se surprit à avoir envie que Phoenix le rejoigne sur le canapé et qu’il lui en montre un peu plus. « Pho, je … Oui, je veux essayer encore. » Il lui lança un regard à la fois empli de désir mais également terrifié, comme une biche prise au piège par un chasseur. Alec se sentait faible, vulnérable, mu par une envie qu’il n’avait jamais pu imaginer avoir. Et en plus, il risquait de blesser Phoenix en jouant avec lui, ce qu’il refusait de faire … Mais ce qu’il était bel et bien en train de faire. Mais était-ce vraiment un jeu pour Alec ? « Je n’ai jamais connu de mec à qui ça faisait de l’effet quand je faisais ce genre de choses … Avant toi. » déclara-t-il avec douceur en passant sa main sous son tee-shirt pour le soulever un peu, dévoilant un ventre plat et musclé. Il enchaîna alors : « Je veux dire, je suis curieux. D’accord ? Tout ça, c’est de la curiosité. » Il se sentait obligé de parler et de se justifier pour cacher la gêne qu’il ressentait. Alec regretterait certainement tout ça le lendemain. Mais pour l’instant, il n’avait pas le temps de regretter, parce que ce qu’il était en train de faire et son désir l’aveuglaient. Repousser ses limites, c’était sa passion. Et il commençait sérieusement à se demander s’il était aussi hétéro qu’il le prétendait et le pensait. Mais ça aussi il aurait le temps d’y penser le lendemain, si toutefois il se souvenait de cette soirée, ce qui n’était pas totalement sûr.

[je suis désolée ce n'est pas très long ni terrible, mais je ne pouvais pas faire mieux avec les moyens du bord.]

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