Il y a toujours eu deux genres de fêtes chez les Deschamps. Et au fond, deux genres de fêtes qui se ressemblent un peu. Les fêtes organisées par les deux jeunes, avec des jeunes, de l’alcool, de la drogue, de la drague. Et les fêtes organisées par la mère, avec des vieux gamins, de l’alcool, de la drogue et de la drague. Croyez moi, ça passe mieux lorsque c’est les jeunes qui organisent. Et cette soirée-là, c’était les enfants Deschamps les maitres de la fête. Tous leurs amis étaient invités, et dans ces amis, Rosa. THE amie. LA pote de Phoenix était là aussi. Evidemment, elle avait été une des premières invitées. Pourquoi ? Parce que, en général, c’était avec elle que Phoenix finissait la nuit. Et là, il avait l’impression, qu’encore une fois, la personne qu’il voulait renoncerait à ses avances. Il aurait donc Rosa. Bon, il fallait qu’ils soient tous deux complètements bourrés, mais comme ça arrivait tout le temps, ça n’allait pas changer grand-chose.

Et évidemment, la fête finit, et les deux amants habituels se retrouvèrent dans le lit du jeune brun. A côté, la sœurette avait son rendez-vous à elle, et ils passèrent tous deux une nuit mouvementé sur laquelle je vais éviter de disserter. Pourquoi ? Ce serait dérangeant, voilà pourquoi !

Le lendemain, le réveil fut compliqué. Non pas qu’il était fatigué, mais plus qu’il avait peur de se prendre un meuble s’il se levait et marchait dans la chambre. Mais, bravant les obstacles insurmontables tels que les coins de bureaux, il arriva coute que coute dans la salle de bain. Il ouvrit le robinet d’eau froide et passa sa tête dessus. Des flashs de la soirée de la veille revinrent soudainement. Rien de bien étonnant et de bien nouveau. Ses amis habituels, ceux de Prue, et la nuit avec Rosa. Rosa. Elle dormait encore, bien étendu sur le lit.

Avec un sourire sadique et qui n’insinuait rien de bon, il prit un sac en plastique (qui, à la base devait servir pour changer la poubelle) et le rempli d’eau. De là où il était dans la salle de bain, il avait une parfaite vision de son lit et du coup, de la belle qui était assoupi en dessous. Avec un sourire narquois, il lança le sac fermé rempli d’eau sur l’endroit où devait se trouver un peu près le dos de Rosa et, l’air de rien, retourna, lui aussi, dans sa chambre. Il allait passer un mauvais quart d’heure ? Oui ! Mais il s’était amusé, et là, il s’était mis de bonne humeur pour la journée.

© charney