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 Not really sure how to feel about it. (Dylan)

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Not really sure how to feel about it.  (Dylan) 1366796577-weareyoung




Johannes A. Zimmer
MESSAGES : 17
INSCRIPTION : 14/05/2013
Age : 34
Localisation : Paris


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MessageSujet: Not really sure how to feel about it. (Dylan)   Not really sure how to feel about it.  (Dylan) EmptyLun 20 Mai - 20:26


∞ Not really sure how to feel about it.
I want you to stay


Les spots les aveuglaient, pénétrant leurs rétines qui s’étaient si bien habituées à
l’univers obscur d’une chambre luxurieuse. Elle est derrière eux à présent. L’ont-ils salis de leur présence où bien ennoblis ? Leur étreinte incestueuse, la première, après 17 ans d’abstinence, n’est-elle pas la plus belle que cette salle crasse ait connu ? Qui avant eux y est venu s’aimer plus fort ? Quel désir transcenderait celui qui les a animé ? Celui des infidèles qui y viennent régulièrement ne saurait lui faire de l’ombre. Jazz’ tenait la main de sa sœur et pour rien au monde il ne l’aurait lâchée. Il se fraya un chemin dans la foule déjantée, débauchée et défoncée de cette boite de nuit. Il y était venu se poser, se faire un fix, en écoutant de l’électro à s’en rendre sourd pour la semaine. Il y était venu pour se calmer, oublier. Un ami passe par là et lui offre une fille. Sa sœur. Qu’est ce qu’elle foutait là… Putain. Comment c’est arrivé ? Qui se serait-elle tapé s’il n’avait pas été là lui ? Par quel miracle –malheur- s’est-il retrouvé à vouloir que sa propre sœur le suce ? Ca n’aurait pas dû être elle. Il ne savait pas. Il l’a su. Ca n’a rien changé. Auraient-ils pu empêcher cela ? Le voudrait-il maintenant ? Malgré la musique abrutissant son esprit déjà trop agressé et les flashs des projecteurs, Jazz’ savait intimement que si c’était à refaire, il n’aurait rien changé. Erika… Devait-il avouer maintenant l’avoir tant désirée ? Etait-ce plus avouable à présent qu’ils avaient consommé ? Bousculant ceux qui devaient être bousculé, le jeune homme créait une voie de sortie royale pour celle qui le suivait de si près qu’il pouvait la sentir tout contre lui, main dans la main. Personne ne devait la bousculer elle. Il fit le vide sur son passage et s’en assura. Il serrait cette petite main comme jamais il ne l’avait fait auparavant. Il devait la sortir d’ici, l’emmener au calme, loin des regards. Là où elle pourrait pleurer. Là où ses je t’aime ne seraient pas inappropriés et mal interprétés. Là où personne d’autre que lui ne pourrait la regarder dans cette tenue indécente qu’elle portait pour se faire désirer. Comme si elle avait eu besoin de cela, de cette vulgarité. Erika, pourquoi portes-tu mon sang ? Pourquoi n’as-tu que 17 ans ? Il fallait que succède à la chaleur de ce night club, la fraicheur de la nuit à son heure avancée. Et rapidement. Il poussa la porte de la boite et la tint de son bras tandis qu’il permettait à Dylan de passer devant lui. Il l’accompagne de son autre bras, protecteur et sort après elle sans que jamais leurs peaux ne se décollent. Il ne veut pas qu’elle ait froid, il ne veut pas qu’elle se sente seule après ce qu’ils ont fait. La musique se fit de plus en plus lointaine et étouffée lorsque la porte se referma derrière eux, les plongeant dans un silence relatif et apaisant.

Il se mit en route pour son appartement, l’emmenant chez lui, chez elle. Sa main quitta celle de la gamine un court instant tandis qu’il passait son bras par dessus ses petites épaules sur lesquelles il avait précédemment posée sa veste. Lui n’avait sur le dos qu’un t-shirt fin dans lequel des bourrasques de vent ne tardèrent pas à pénétrer, lui gelant le corps. Il se stoppa net, lâchant Dylan pour chercher dans les poches de son jean fébrilement tant son corps tremble de froid. Il en sortit un paquet de clope. Il en porta une à ses lèvres et l’alluma avant de la glisser entre les lèvres de sa gamine puis s’en alluma une pour lui. Il jeta le paquet vide par dessus son épaule après l’avoir écrasé avec force et reprit Dylan sous son bras pour l’accompagner jusqu’à l’appartement. Sa voiture resterait sur le parking de la boite. Il reviendrait la chercher le lendemain. Il n’était pas en état de conduire. La fumée qu’il ingère le réchauffe à peine et ce fut toujours les mains tremblantes qu’il chercha ses clefs, arrivés devant la porte de leur appartement. Il n’avait pas dit un mot. Pourquoi n’avait-il rien dit depuis un bon quart d’heure ? Pourquoi était-il incapable de lui dire quoi que ce soit ? Elle lui avait dis qu’elle l’aimait et lui ne faisait que la ramener à la maison, enfermé dans un mutisme incroyablement puissant. Il ouvrit la porte et lui fit mine d’entrer avant lui une fois de plus. Il la suivit à l’intérieur et ne fit qu’un pas dans le couloir, ses jambes refusant d’aller plus loin, la peur lui saisissant le ventre. Il se posa dos au mur adjacent, face à cette autre mur dans ce couloir étroit et fixa un temps le plafond. Il n’était plus drogué. Qu’avait-il fait ? Comment se sentait-elle ? Comment avait-elle vécu cette étreinte incestueuse ? S’était-elle sentie violée et son je t’aime voulait-il dire ‘je te pardonne parce que tu es mon frère’ ou bien l’avait-elle désiré autant qu’il l’avait désiré ? Son je t’aime était-il sa réponse à cet acte durant lequel il l’avait aimé si fort ? Qui lui avait-il fait l’amour comme il le lui avait fait ce soir ? Perdait-il la tête ? Qui était-il pour croire qu’elle puisse préférer se faire sauter par son connard de frère que par un parfait inconnu ? Où était la différence ? L’avait-il vraiment mieux traité que les autres ? Comment se relèveraient-ils d’une telle nuit ? Que resterait-il d’eux après ça ? Ils avaient couché ensemble. Ils s’étaient fait l’amour. Etait-il dérangé, perturbé, tordu ? L’était-elle aussi ? Le jeune homme n’avait plus aucune certitude.
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