Le lien qui nous unit est le plus fort

« Salut la pucelle ! Tu pourrais me faire mon devoir de maths. » Elles étaient à la fois si semblable, mais si différentes. Elles avaient beau se ressembler physiquement, elles n'étaient pas du tout les même. Alors que Jade avait un regard hargneux et cet air à la fois tellement innocent, à qui on aurait confier père et mère avant de fortement le regretter, car ce n'est pas du tout une jeune femme respectable. Pour Jillian, c'est différent. Elle donne tout autant dans l'innocence, mais ne trahira jamais la confiance de quiconque et semble tellement invisible aux yeux de tous. « Va te faire foutre, la trainée. Ta qu'à passer moins de temps à te coiffer et plus à bosser. » Les relations sont bien sûr tendus entre elles. Jade est du genre à passer son temps à martyriser sa sœur au lycée, car elle sait que cette dernière est trop timide pour l'ouvrir face aux autres. A la maison, c'est une autre histoire. Jade est la chouchoute et elle le sait, ses parents en poche, elle n'hésite pas non plus à s'en prendre à Jillian avec l'appui de ses parents. Jillian ne se laisse cependant pas faire lorsqu'elles sont chez elles et les conversations deviennent alors beaucoup plus animés, avec la répartie des Swinburne. Jillian ne comprend pas forcément l'attitude de sa sœur de toujours la rabaisser, la traiter comme une inconnue, alors que plus petite, elles étaient si complices.

« Au fait, j'ai lu ton journal intime, comme ça tu trouves mignon Andrew. » la narguant, elle tournait autour de Jillian qui la foudroyait du regard, les joues rouges. « Non, mais pour qui tu te prends ? Personne ne ta permis de fouiller dans mes affaires. » Le problème, c'est que Jade savait où taper, elle connaissait sa sœur par cœur et surtout le fait qu'elle était une véritable coincée, vierge et presque sans véritable ami, tout son contraire. « T'inquiète la pucelle, j'ai déjà couché avec et franchement, c'est vraiment pas un bon coup ! » Jade avait cet air de pimbêche que Jillian détestait, qui la m'était souvent hors d'elle et d'ailleurs, elle se leva, prête à se jeter sur sa soeur. « Quand est-ce que tu me ficheras enfin la paix ? Couche avec qui tu veux, tu peux même te taper le principal, j'en ai rien à cirer, je veux que tu me fiches la paix. » cria-t-elle presque comme une hystérique, qui fit rire Jade qui se m'était déjà à courir en criant à son tour : « Maman, je pense que le vilain petit canard à la rage, il faut aller la faire piquer ou elle risque de mordre. » .